Un au revoir du curé
Après neuf années comme curé des paroisses de Saint-Jean du Gué-Gorand et Saint-Nicolas de l’Océan, devenues Saint-Nicolas de Coëx, le père René Cougnaud quittera prochainement ce ministère.
« Arrivé à l’âge canonique de 75 ans, cette année », comme il aime à le répéter, il prend sa retraite à Saint-Gilles-Croix de Vie, où il vivait avec ses parents et où il a été ordonnée le 8 juin 1975. Originaire de La Genétouze, le père René Cougnaud, précise immédiatement, « Mes parents sont venus en 1955 sur la Côte pour ma santé, à Saint-Hilaire-de-Riez, puis très vite à Saint-Gilles. Ma culture m’a toujours poussé vers la Côte ».
Il vient donc de passer 49 ans de ministère de prêtre, au service de l’Église diocésaine et nationale, dans de nombreux ministères.
D’abord vicaire aux Sables-d’Olonne, il sera ensuite appelé comme aumônier du mouvement de l’Action catholique générale des femmes (ACGF), comme on disait à l’époque. « J’ai parcouru la Vendée pour créer des équipes » se souvient-il, « environ une dizaine d’années ». Il sera même aumônier national de l’ACGF. Il sera en même temps aumônier de Vivre ensemble l’évangile aujourd’hui (VEA).
Par la suite, l’évêque le nommera responsable du service du catéchuménat des adultes pendant cinq ans. Membre de l’équipe nationale du catéchuménat à Paris, ce sera son deuxième poste de responsabilité nationale.
Durant douze ans, il assure la responsabilité de la pastorale liturgique du diocèse, pour laquelle il fait des études spécifiques à Paris. En même temps, il assure des services dans les différentes paroisses de La Roche-sur-Yon et ses environs.
Il a également été aumônier du service diocésain des pèlerinages pendant 10 ans (Lourdes, Terre Sainte, etc.).
En 2005, l’évêque le nomme curé-doyen de Saint-Jean-de-Monts, puis quelques années plus tard, responsable de la Pastorale du tourisme et des loisirs.
Il arrive à Coëx en 2015, où l’évêque lui confie en fait deux paroisses, celle de Coëx et celle de Brétignolles-sur-Mer. « Nous avons commencé à travailler ensemble » rappelle-t-il. Avant d’aboutir à la fusion des deux paroisses en 2022. Il a conservé la pastorale du tourisme et des loisirs jusqu’à ce jour.
Cet inventaire ne serait pas complet si l’on ne citait le lancement du premier site Internet du diocèse. « Nous étions trois et à l’époque (1995), on nous prenait pour des fous ».
Revenant sur sa vie et son engagement, le père René Cougnaud, souligne : « Je suis né au forceps (bien content d’être venu au monde) et ce sont toujours les autres qui m’ont appelé y compris à devenir prêtre ».
Dit autrement, il résume ce long parcours au service du diocèse et des instances nationales ainsi : « Je n’ai jamais rien demandé. J’ai toujours accepté et cela m’a toujours plu ».
La participation à des instances nationales a été pour lui une ouverture. Il cite par exemple la découverte de la nécessité de former des laïcs à la préparation et la conduite de sépultures.
Au terme de ce dense parcours ecclésial, le père René Cougnaud continue de penser que « l’on est conduit par le Saint-Esprit » et rappelle que la vie de prêtre n’est pas faite uniquement de la dimension institutionnelle, mais également de la dimension spirituelle.
Il souligne également la dimension humaine du ministère qui le place au cœur de la vie des gens qui l’entourent. « On vit avec les gens, même s’ils ne vont pas à l’Église ». Ces moments sont forts quand il s’agit par exemple d’accompagner une famille endeuillée qui a perdu de jeunes enfants.
D’un autre côté, même si « le célibat n’est pas toujours facile à vivre, j’apprécie un peu de solitude pour me ressourcer, pour ensuite donner aux autres ».
Maintenant qu’il a du temps, il prend une année sabbatique, il souhaite se consacrer plus à la prière et passera plus de temps avec la famille et les amis.
Relevé de son ministère le 1er septembre, il a tenu à rester jusqu’au 8 septembre, date du pèlerinage annuel à Notre-Dame de Garreau (voir article sur le site).
Son successeur, le père Sylvain Dossou, sera installé le dimanche 15 septembre, à 11 heures, lors de la messe dominicale, par le père Gérard Billon, doyen, dans l’église de Coëx.